Alors qu’il y a quelques décennies seulement, voyager était un luxe pour une grande partie de la population, c’est aujourd’hui un passe-temps favori pour des millions de personnes et un véritable mode de vie pour d’autres.
Cependant, pour certaines personnes, cette possibilité n’est pas attrayante, même si elles ont le temps et l’argent pour le faire. Si vous n’êtes pas attiré par les voyages, vous vous êtes peut-être senti interrogé, jugé ou discriminé plus d’une fois.
Qu’y a-t-il de si spécial chez les personnes qui n’aiment pas voyager ? Nous explorons la réponse.
Les tendances nativistes
Deux tendances coexistent chez l’être humain : celle qui privilégie le connu, la régularité et la standardisation (nativiste) et celle qui recherche l’aventure, la nouveauté et la rupture avec la routine (touriste). Les deux coexistent en chacun de nous et alternent, mais la vérité est qu’en chacun de nous il y a une tendance prédominante.
Dans le cas des personnes qui n’aiment pas voyager, c’est la tendance nativiste qui ressort le plus fortement.
Tradition, routine et sécurité
Les personnes qui n’aiment pas voyager ont tendance à être plus traditionnelles, à apprécier la routine et à chercher à avoir un certain contrôle sur leur environnement, car cela leur apporte de la sécurité.
Selon la théorie de l’attachement d’Ainsworth et Bowlby, les enfants, dans leur relation avec les personnes qui s’occupent d’eux, cultivent un sentiment de sécurité plus ou moins grand. Ainsi, les enfants dont l’attachement est insécurisant ont tendance à se sentir plus craintifs, mal à l’aise et anxieux en dehors de chez eux.
Transposé à la vie adulte, la perception du risque chez les personnes qui n’aiment pas voyager est beaucoup plus élevée.
Intolérance à l’incertitude
En plus de ce qui précède, il ne faut pas oublier qu’un voyage implique toujours une rupture avec le familier et le connu. Cela dépend de nombreuses variables : la langue de la destination, la compatibilité de la destination avec le voyageur, les informations préalables dont on dispose. Dans tous les cas, cela implique toujours un degré plus ou moins élevé d’incertitude.
Pour ceux qui ont une faible tolérance à l’incertitude, le fait de ne pas connaître tous les aspects de leur voyage quotidien ou la manière dont il sera résolu est une raison suffisante pour ne pas se sentir appelé à voyager.
Ouverture à l’expérience
Enfin, un aspect de la personnalité est essentiel pour déterminer pourquoi certaines personnes n’aiment pas voyager : l’ouverture à l’expérience. Il s’agit de l’un des cinq grands traits de personnalité décrits dans le modèle de Costa et McCrae, qui fait référence à la tendance à être imaginatif, libéral, curieux et attiré par la nouveauté et la variété des expériences.
Lorsqu’une personne obtient un score faible pour cet aspect, elle est plus conventionnelle et conservatrice, se sentant plus à l’aise dans un environnement familier et avec des personnes familières. Par conséquent, sa curiosité et son intérêt pour les voyages sont moindres.
Les personnes qui n’aiment pas voyager font simplement un choix
En fin de compte, il n’y a rien de mal à ce que les gens n’aiment pas voyager. Leur décision n’est pas nécessairement due au fait qu’ils sont craintifs, mais au fait qu’ils apprécient la stabilité, la familiarité et le territoire national.
S’ils veulent s’aventurer plus que d’habitude et profiter des avantages du voyage, il est bon qu’ils connaissent à l’avance des informations utiles sur leur destination, qu’ils planifient en détail ou qu’ils retournent dans des endroits qu’ils connaissent déjà. Mais n’oubliez pas que voyager ou ne pas voyager est un choix purement personnel.
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