L’île de Gorée, qui s’étend sur 28 hectares, avec ses rues sablonneuses sans voitures et ses bâtiments coloniaux, offre un contraste spectaculaire avec l’urbanisme trépidant de Dakar.

Les maisons aux couleurs pastel, le front de mer scintillant et les vues magnifiques ont un charme indéniable. L’île est un rappel vivant des innombrables victimes qui l’ont traversée pendant la période la plus tragique de l’Afrique.

Comment se rendre à l’île de Gorée depuis Dakar ?

L’île se trouve à 20 minutes en ferry du principal terminal de Dakar, la Gare Maritime.

Les ferries circulent toutes les 90 minutes de 7h30 à 22h30, avec plus de départs le dimanche.

Bien que la plupart des gens visitent l’île en tant qu’excursion d’une journée à partir de Dakar, il existe plusieurs hébergements sur place.

Explorer l’île de Gorée

Si l’on fait abstraction des sites commémoratifs de l’île, ses rues photogéniques conservent peu de traces de son sombre passé.

Aujourd’hui, l’île de Gorée abrite une communauté artistique dynamique, et il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver des peintures, des sculptures et des pièces uniques réalisées par des artistes locaux.

Peintres et artisans exposent leurs œuvres en plein air, et le marché artisanal situé sur la rive sud de l’île vend des bijoux fantaisie, des masques et des textiles. De là, vous pouvez visiter les ruines du Fort Saint-Michel, d’où l’on a une vue magnifique sur l’île.

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La petite plage à côté du ferry est le meilleur endroit pour se détendre.

rues de l'ile de gorée

Histoire de l’île de Gorée

Grâce à sa position stratégique, l’île de Gorée a été très convoitée par les premiers colonisateurs européens et a changé de mains des dizaines de fois au cours des siècles.

En 1444, elle est repérée par le navigateur portugais Dinís Dias, qui la baptise “Palma”. Quelques années plus tard, les Portugais y établirent un comptoir commercial et y construisirent une église et un cimetière. Les Hollandais sont arrivés au début du XVIIe siècle, chassant les Portugais, mais ils ont continué à se disputer l’île. Ce sont les Français qui ont pris le contrôle de l’île au 18e siècle.

Gorée a joué un rôle central dans la quête européenne de contrôle de la traite des esclaves. Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur le nombre d’êtres humains captifs qui ont transité par l’île, Gorée a été étroitement liée à l’esclavage de 1536 à 1848, date à laquelle les Français l’ont aboli.

Après la fondation de Dakar en 1857, l’île de Gorée a connu un déclin et sa population a chuté. Pendant le siècle suivant, elle n’a été qu’un terrain vague. En 1944, le gouvernement colonial français a déclaré l’île site historique, interdisant toute nouvelle construction. En 1978, Gorée a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Maison des Esclaves

Avant l’abolition de l’esclavage, il existait des dizaines d’entrepôts où les captifs africains étaient détenus avant d’être transportés par bateau.

La Maison des Esclaves est l’un des foyers tragiques de plus de trois siècles de souffrance. Construite dans les années 1780, c’est le bâtiment le plus ancien de l’île et le plus remarquable.

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La maison à deux étages est dotée d’un escalier à double révolution menant au premier étage, où vivaient les propriétaires. Les entraves en fer, les mousquets et autres objets exposés rappellent l’horreur du passé.

Au rez-de-chaussée, de petites pièces faiblement éclairées servaient de cellules de prison. Une “porte vers nulle part” reliait les cellules à la mer, point d’embarquement et de non-retour pour des hommes, des femmes et des enfants innocents.

Bien que les historiens ne s’accordent pas sur le fait que les captifs aient réellement franchi cette porte, son symbolisme est déchirant et a marqué de nombreux visiteurs de l’île, dont Nelson Mandela, ému aux larmes lors de sa visite en 1991.

maison des esclaves

Musée historique de l’IFAN

À la pointe nord de l’île se dresse le Fort d’Estrées, une imposante citadelle construite au milieu du XIXe siècle pour protéger le port. Il n’a jamais été utilisé pour le combat, mais a servi de prison civile avant 1976.

Aujourd’hui, ses solides murs abritent un petit musée d’histoire, le Musée historique de l’IFAN. Les expositions couvrent un large éventail de sujets, du paléolithique à la lutte pour l’indépendance au XXe siècle.

Les expositions les plus évocatrices sont consacrées au rôle de l’île dans la traite des esclaves. À l’extérieur du musée, des escaliers mènent à la muraille de la ville.

Elsa est une véritable passionnée du voyage et adore découvrir de nouveaux horizons. Elle est constamment en quête de nouvelles expériences enrichissantes, que ce soit en se perdant dans les marchés animés ou en parcourant les sentiers moins fréquentés.

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